La salicorne
n’est pas une algue
mais une plante grasse qui pousse spontanément sur le marais
salant de Batz-sur-Mer. Elle aurait même
tendance
à tout envahir si nous ne passions pas plusieurs
journées
par an à l’arracher avant qu’elle ne
vienne en
graine.
Elle se présente de deux manières :
On les prépare un peu comme des haricots verts.
On porte de l’eau
non salée à
ébullition, on y met les salicornes et on attend que
l’ébullition revienne. On verse dans une passoire.
Eventuellement on peut renouveler l’opération si
elles
sont encore trop salées, ce qui est parfois le cas en fin de
saison (août).
Ensuite, une matière grasse (normalement du beurre en Bretagne) au fond d’une poêle et on fait revenir.
Ce plat est fréquemment servi en accompagnement des poissons ou même des viandes, sur la Presqu’Ile.
Elle est préparée comme des cornichons,
et s’utilise comme eux, avec de la viande
froide.
Mais elle est aussi délicieuse avec des crudités : tomates …
Enfin, dans les
recettes de poissons, elle remplace avantageusement le câpre,
en l’introduisant en toute fin de cuisson.
Nous en préparons quelques pots sur
l’exploitation.
Mais nous ne parvenons pas à en avoir toute
l’année. Il est vrai que, même si un
bocal de
salicorne au vinaigre se conserve facilement 18 mois, plus elle est
consommée tôt et meilleure elle est.
La salicorne se
préparerait
aussi en conserve, mais c’est très
délicat : elle
tombe facilement en purée avec la cuisson. Il faut donc
trouver
le juste milieu pour obtenir la stérilisation sans
qu’elle
se « défasse ». Nous n'avons jamais
essayé.